Le SCoT fixe les grands objectifs en matière d’aménagement et de développement du territoire pour une période de 15 à 20 ans. L’initiative d’élaboration d’un SCoT appartient aux élus locaux (communes et groupements de communes) qui déterminent le périmètre du Schéma (publié par le préfet) et ses modalités de mise en œuvre.
Le SCoT doit assurer les grands équilibres entre les espaces urbains et à urbaniser, et les espaces naturels, agricoles ou forestiers.
Il répond à 3 objectifs :
• limiter l’extension urbaine en périphérie,
• requalifier les zones urbaines délaissées,
• produire de la mixité entre l’économique et l’habitat.
Le Schéma de Cohérence Territoriale engage la réflexion sur les choix urbains et le développement du territoire. L'existence ou le projet d'un réseau de transports en commun est un élément essentiel pour orienter et organiser l'expansion urbaine. Le SCoT peut subordonner l'ouverture à l'urbanisation de zones naturelles ou agricoles à la création d'un réseau de desserte de transports en commun.
Dans le domaine des déplacements, le SCoT doit répondre à un triple objectif :
• définir une politique de déplacements à l'échelle du territoire et prévoir les actions correspondantes (les nouvelles infrastructures, développement des transports collectifs et de modes doux, la politique de stationnement, le développement des pôles d'échanges, etc.),
• répondre aux objectifs de l'utilisation rationnelle de l'énergie et de maîtrise des besoins de déplacements et de la circulation automobile,
• veiller à la cohérence entre cette politique de déplacements et le développement envisagé du territoire.
Le SCoT recherche l’équilibre entre les différentes offres commerciales : grande distribution ou grands équipements de loisirs en périphérie et commerces de proximité associés aux centres villes anciens. Les équipements commerciaux de périphérie ont des incidences majeures sur les déplacements en voiture et sur l’attractivité des centres villes qui doivent être pris en compte.
II s'agit à la fois de réduire les disparités au sein de l'aire du SCoT et de répondre aux besoins, en offrant une capacité de choix résidentiels, notamment aux ménages à revenus moyens et modestes.
La première étape d’élaboration consiste en la réalisation d'un diagnostic afin de déterminer les forces et faiblesses du territoire pouvant influencer son développement. Ces enjeux identifiés constituent la base d’élaboration du Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD). Ce programme explicite les politiques publiques envisagées pour répondre aux enjeux de développement. Pour finir, le Document d’Orientation et d’Objectifs (DOO) explicite réglementairement les orientations du PADD par des dispositions opposables aux autres documents d’aménagement.
Une fois finalisé, le projet de SCoT est arrêté puis soumis à enquête publique. Lorsque l’enquête publique est terminée, le projet, éventuellement modifié, est approuvé par l’assemblée délibérante chargée de sa mise en œuvre.
La durée d’élaboration d’un SCoT varie généralement de 3 à 5 ans.
Le SCoT doit obligatoirement être évalué tous les 6 ans afin d’ajuster ses orientations aux évolutions structurelles locales. Ce suivi réglementaire implique une organisation adaptée pour l’établissement public.
Le SCoT est révisé dans les conditions semblables à son élaboration. Il peut également être modifié par délibération de l’établissement public porteur, après enquête publique, si la modification ne porte atteinte ni au périmètre ni à l’économie générale du PADD.
Depuis la loi Grenelle II de juillet 2010, les SCoT ont vu leur rôle renforcé :
Par ailleurs, la loi ALUR du 27 Mars 2014 entend généraliser la couverture du territoire national par des SCoT dont le périmètre ne peut plus se limiter à un seul EPCI. Les SCoT doivent couvrir l’équivalent d’un « bassin de vie ». Le rôle du SCoT devient fondamental puisqu’en l’absence d’un tel document, il restera peu de possibilités aux communes de développer leur urbanisation, particulièrement dans les territoires ruraux (extension du champ d’application de la constructibilité limitée pour les communes non-couvertes, renforcement du rôle du Préfet pour les dérogations). Qui plus est, le contenu des documents du SCoT est renforcé :